Le taux d’électrification dans l’ensemble des pays du G5 Sahel est d’environ 20%, selon l’Alliance Sahel. Ce taux est deux fois inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne et quatre fois moins que la moyenne mondiale. Le Burkina Faso a entrepris d’atteindre un taux d’électrification en zone rurale de 19% à l’horizon 2020. C’est dans ce sens que le ministère de l’Energie a tenu, les 3 et 4 octobre 2019 à l’Hôtel Imane de Noryida, dans la région du Centre-Sud, un atelier sur l’électrification rurale au Burkina Faso. Les participants, venus des différentes localités du pays, ont réfléchi sur l’amélioration de la performance du modèle d’électrification rurale au Burkina Faso.
En inscrivant l’électrification rurale dans une perspective de développement économique pérenne sur la base de la viabilité technique, économique et financière, le Burkina Faso a établi, dans son référentiel de développement (le PNDES), d’atteindre un taux d’électrification rurale de 19% à l’horizon 2020. Pour cela, il a été confié à l’Agence burkinabè d’électrification rurale (ABER) la tâche de travailler à l’implication du secteur privé, des collectivités locales et des usagers, ainsi que la mobilisation de financements concessionnels, en plus des ressources nationales et des financements commerciaux.
Préalablement connu sous l’appellation Fonds de développement de l’électrification (FDE), l’ABER affiche à ce jour les acquis suivants : 251 localités raccordées au réseau national, cinq systèmes isolés, onze projets engagés dont le PASEL (financé par la Banque mondiale qui permettra d’électrifier 229 localités) et le projet Yeleen (financé par la BAD, qui prévoit un raccordement de 264 localités en on et off-grid pour alimenter 125 000 ménages, soit 900 000 personnes).
Ainsi, durant ces 48 heures, l’ABER a échangé avec les acteurs de l’électrification rurale et les représentants des Coopel sur sa nouvelle approche pour l’électrification rurale et le processus d’opérationnalisation du nouveau modèle de concession en vue de porter le taux d’électrification rurale à un niveau fort appréciable. Pour ce faire, les participants ont fait un diagnostic de l’état des lieux de l’opérationnalisation du modèle actuel des Coopel, identifié les principaux défis dans le concept actuel des Coopel et adopté la nouvelle approche pour l’électrification rurale.
En outre, les participants se sont penchés sur la nécessité de trouver des solutions pour les Coopel en arrêt, d’intégrer les questions environnementales dans la politique d’électrification, d’éclairer les acteurs sur la logistique des tarifs d’électricité.
Dans son allocution de clôture, le secrétaire général de la région du Centre-Sud, Amadou Soré, est revenu sur l’intérêt de l’amélioration du taux d’accès des populations rurales à l’électricité. Tout en félicitant les participants pour la qualité du travail abattu, il les a rassurés de la prise en compte des orientations qui ont été faites pour améliorer la performance des Coopel/OLM.