Accroissement de l’offre d’énergie en milieu rural
Le document de Projet du Burkina du FEM /PNUD reçoit l’assentiment des acteurs nationaux
Le Programme Africain de Mini-Réseaux (AMP) du FEM /PNUD va bientôt se déployer au Burkina Faso. Notre pays fait partie de 11 pays pilotes choisies pour la mise en œuvre de ce programme sous régional. L’Agence Burkinabè de l’Electrification Rurale (ABER) est la structure d’exécution du projet dans notre pays. Elle a donc participé, au côté du Ministère de tutelle et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à l’atelier de validation du document de projet (PRODOC) national sous le Programme Africain de Mini-Réseaux (AMP) du FEM /PNUD. La rencontre a eu lieu le mardi 23 février 2021, à Ouagadougou, sous la présidence du Ministre en charge de l’Energie, représenté par son Conseiller Technique, Monsieur Ahmed Habib DJIGA.
L’atelier avait pour objectif de présenter le document de projet (PRODOC) du Projet National aux acteurs de l’électrification rurale, de recueillir leurs amendements et orientations en vue de disposer d’un document de projet consensuel, qui cadre au mieux avec les besoins des populations en milieu rural et les aspirations des acteurs du domaine de l’électrification rurale.
Ce nouveau projet de PNUD Burkina vient en soutien d’un côté, aux politiques et stratégies en matière d’électrification rurale et de l’autre, aux plans nationaux de développement des énergies renouvelables.
Le projet vise l’accroissement de l’accès à l’énergie en milieu rural via des solutions solaires comme des mini-réseaux et l’érection d’écovillages. De façon pratique, le projet va servir de tremplin pour la promotion de l’usage productif de l’énergie, l’aménagement des aires d’affaires communautaires,…
Pour un pays comme le nôtre, l’accès à l’énergie constitue, dira le représentant du Ministre en charge de l’Energie, « à la fois un objectif et un défi à relever ». Monsieur DJIGA de continuer que c’est en cela que le Gouvernement multiplie les efforts afin de garantir l’accès universel à l’énergie à l’horizon 2030 au Burkina. Il a donc remercié le PNUD pour les efforts consentis dans ce sens.
La représentation du PNUD, par la voix de Monsieur Martin N’BANDA, a réaffirmé sa volonté d’accompagner ce processus qui contribuera à l’atteinte de l’ODD7, à savoir «l’accès à l’énergie durable à un coût abordable” ». L’institution internationale escompte créer un environnement favorable au déploiement des mini -réseaux verts en milieu rural au Burkina Faso.
Le Directeur Général de l’ABER se réjouit d’avance pour les bénéficiaires car selon ses dires, ce projet va permettre d’améliorer le taux d’électrification de 10 à 12%. « Depuis le mois d’août, nous nous sommes penchés sur la question et aujourd’hui, on a un document qui peut nous permettre d’aller sur le terrain. Pour le moment, ce que nous faisons, c’est d’assoir un modèle, une technologie et un cadre règlementaire, pour le développement de ce type d’investissement», a-t-il laissé entendre.
D’une durée de quatre ans, le projet national sous le Programme Africain de Mini-Réseaux (AMP) du FEM /PNUD va permettre à terme d’améliorer la viabilité financière et de vulgariser l’investissement commercial à grande échelle dans les mini-réseaux. Le programme africain de mini-réseaux, s’appuyant sur des modèles économiques innovants, entend surtout favoriser la réduction des coûts des mini-réseaux, à travers notamment les coûts du matériel, des logiciels et dans une vision plus globale, les coûts de financement.
Électrification rurale : quand des propriétaires cèdent leur terre pour l’intérêt de leur communauté
Dans le cadre de la mise en œuvre des projets d’électrification, des dizaines voire des centaines de propriétaires acceptent céder une portion de leur domaine, pour la construction d’infrastructures électriques en vue de booster le développement socio-économique de leur localité.
Selon les explications de l’environnementaliste de l’Agence Burkinabè de l’Electrification Rurale (ABER), Monsieur Saodéwoulou BÈKUONÈ DABIRÉ, la plupart des projets exécutés par l’agence sont classés dans la catégorie B des projets. Ces derniers sont assujettis à une notice d’impacts environnemental et social (NIES). Le Projet d’électrification rurale décentralisée par système solaire photovoltaïque (PERD-SPV), ne faisant pas exception à la règle, a fait l’objet d’une NIES assortie d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) et d’un plan d’actions de réinstallation (PAR) des personnes affectées par le projet (PAP). Pour concrétiser la mise en œuvre du PAR et permettre aux entreprises de démarrer les travaux sur le terrain, l’ABER a engagé le processus d’indemnisation des PAP des localités concernées par le projet PERD-SPV.
Sur la période du 19 au 22 janvier 2021, cela a consisté en une compensation (dédommagement) des pertes subies par différentes personnes affectées par le projet dans les régions de l’Est, du Centre-Sud et du Centre-Ouest.
Qualifiées de déplacés économiques, ces PAP, dont les localités sont bénéficiaires du Projet d’électrification rurale décentralisée par système solaire photovoltaïque (PERD-SPV), ont acceptées céder une partie de leur terre soit pour la construction de guichets de paiement des factures soit pour la construction de mini-centrales solaires photovoltaïques.
Les superficies octroyées vont de 100 m2 à 1 hectare. Pour la perte de leur champs, ces déplacés économiques ont reçu, conformément à la règlementation en vigueur, des compensations financières. Les remises ont eu lieu dans les mairies des communes bénéficiaires.
« Je suis content que le propriétaire ait accepté donner sa terre pour le développement de sa localité, partant de toute la commune », dira le représentant du Maire de la commune de Gogo, région du Centre-sud. Témoin de la remise, Monsieur Marcel OUEDRAOGO a remercié l’ABER pour l’implication de l’autorité communale dans la mise en œuvre du processus. « Cela nous rassure et crée davantage un climat de confiance », confiera-il plus tard. Monsieur OUEDRAOGO a, par la suite, exhorté les bénéficiaires de sa circonscription administrative, à une utilisation rationnelle des sommes perçues.
Pour sa part Monsieur Y.S. explique: « Ce n’est pas pour l’argent que j’ai accepté donner ma terre. C’est pour mieux préparer notre avenir commun ». Ce PAP de la région de l’Est, dit s’être empressé de disponibiliser l’espace nécessaire car selon lui l’arrivée de l’électricité sera bénéfique pour tous. « C’est tout le village qui va profiter et j’espère que le projet sera concrétisé dans les meilleurs délais », a t-il laissé entendre.
Le projet d’électrification rurale décentralisée par système solaire photovoltaïque (PERD-SPV) dont il est question est financé par la Banque islamique de développement (BID). Quarante huit (48) localités sont concernées dont 40 seront électrifiées via des systèmes solaires autonomes et des raccordements au réseau et 8 par des mini-centrales solaires photovoltaïques.
RECRUTEMENT D’UNE AGENCE DE COMMUNICATION
AVIS A MANIFESTATION D’INTERÊT
REFERENCE DE L’AVIS A MANIFESTATION D’INTERET : N°004-2021/ABER/DG/DM
RECRUTEMENT D’UNE AGENCE DE COMMUNICATION POUR LA CONCEPTION, REALISATION, DIFFUSION ET/OU AFFICHAGE DES SUPPORTS DE COMMUNICATION
- La présente sollicitation de manifestations d’intérêt fait suite au plan de passation des marchés de l’Agence Burkinabè de l’Electrification Rurale (ABER), Gestion 2021.
- L’ABER, a obtenu, dans le cadre de son budget, des fonds de l’Etat afin de financer ses activités de communication, et a l’intention d’utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du marché de services de prestations intellectuelles pour le recrutement d’une agence de communication pour la conception, réalisation, diffusion et/ou affichage des supports de communication de l’ABER
- Les services comprennent entre autres, sans que cela ne soit limitatif :
- l’accompagnement et l’appui au service communication de l’ABER ;
- l’amélioration de la visibilité des actions et réalisations de l’ABER ;
- la conception et la réalisation de supports de communication au profit de l’ABER ;
La mission se déroulera tout au long de l’année 2021.
- Les candidats intéressés sont invités à manifester leur intérêt pour la prestation des services décrits ci-dessus en fournissant les informations indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services :
- une lettre de manifestation d’intérêt datée et signée, adressée au Directeur Général de l’ABER ;
- une présentation du cabinet,la composition de son effectif et une copie de son registre de commerce ou de ses statuts.
- Le présent avis à manifestation d’intérêt est soumis aux dispositions du décret n°2017-0049/PRES/PM/MINEFID du 1er février 2017 portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public. Les candidats seront évalués sur la base des critères ci-après :
- le domaine des activités du candidat,
- le nombre d’années d’expérience,
- les références du candidat concernant l’exécution de marchés analogues (joindre les copies des pages de garde et de signature des marchés, les attestations de bonne exécution ou les rapports de validation).
- Il est demandé aux candidats de fournir ces informations en ne dépassant pas 15 pages environ. Les candidats peuvent s’associer pour renforcer leurs compétences respectives.
- Une liste de six (06) candidats présentant au mieux les aptitudes requises pour exécuter les prestations sera établie par l’Autorité contractante ; ces candidats présélectionnés seront ensuite invités à présenter leurs propositions techniques et financières et un candidat sera sélectionné selon la méthode de «sélection sur la base de la qualité technique et du montant de la proposition (sélection Qualité-Coût) ».
- Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence à l’adresse ci-dessous
Agence Burkinabè de l’Electrification Rurale (ABER), sis à Ouaga 2000,
avenue EL Hadj Salifou CISSE, 01 BP 545 Ouagadougou 01
Ismaël Somlawendé NACOULMA, Directeur Général
Téléphone : +226 25 37 45 01, Courriel : info@aber.bf
et aux heures suivantes : lundi au jeudi de 07h 30mn à 12h 30mn et de 13h 00mn à 16h 00mn et le vendredi de 07h 30mn à 12h 30mn et de 13h 30mn à 16h 30mn.
- Les manifestations d’intérêt doivent être déposées à l’adresse ci-après :
Agence Burkinabè de l’Electrification Rurale (ABER), sise à Ouaga 2000, avenue EL Hadj Salifou CISSE, 01 BP 545 Ouagadougou 01, Téléphone : +226 25 37 45 01
Service courrier
au plus tard le 29 janvier 2021 à 09h 00mn.
Ouagadougou, le
Le Président de la Commission d’Attribution des Marchés
Ismaël Somlawendé NACOULMA
Directeur Général
Télécharger l’Avis à Manifestations d’intérêt pour le recrutement d’une agence de communication
Électrification rurale : Et la lumière fût à Cassou !
Le ministère de l’énergie a procédé à l’électrification de 23 villages de la province du Ziro. Au total, c’est plus 5 000 ménages que le département du Dr Bachir Ismaël Ouédraogo a soulagés avec l’appui de l’Union Européenne ce jeudi 3 septembre 2020 dans la commune de Cassou.
D’un coût global de plus de 7 milliards de francs CFA, le projet d’électrification Rurale Décentralisée de 45 localités dans les provinces du Ziro et du Gourma s’active dans la commune de Cassou. Financé à hauteur de 5 milliards de F CFA par l’Union Européenne, ledit projet traduit « les excellents rapports » qui existent entre les deux diplomaties, selon l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burkina, Wolfram Vetter. A l’entendre, les avancées du Burkina dans le domaine de l’énergie sont à saluer et à encourager.
La commune de Casssou comporte une trentaine de villages habités par plus de 61 000 personnes. Et selon le ministre de l’énergie, « il faut offrir les mêmes avantages et les mêmes droits à ceux qui sont en milieu rural ». Allant dans cette dynamique, son ministère a réalisé des progrès au titre desquels il y a l’accroissement du taux d’électrification. En 2015, ce taux était de 3% en milieu rural. A quelques mois de la fin du quinquennat du président du Faso, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo a indiqué que le taux est de 21%.
L’objectif visé est celui d’atteindre 25% comme taux d’accès à l’énergie en milieu rural. Mais dans la province du Ziro, ce taux est de 41%. Une « situation très réjouissante » pour le ministre qui promet s’attaquer à d’autres chantiers afin d’électrifier le plus grand nombre de localités. « Ceux qui sont dans les villages sont aussi des Burkinabè », a-t-il lancé.
« Avec l’opportunité que nous avons avec l’énergie solaire, les capacités et les possibilités sont sans limites. Le Burkina a l’un des meilleurs ensoleillements de la-sous-région et je pense que c’est une richesse. C’est notre richesse cette chaleur et ce soleil qui tape si fort. C’est notre or. L’énergie est à la base du développement. Notre ambition est que tout Burkinabè puisse avoir accès à l’énergie. L’objectif que nous avons, c’est l’accès universel à l’énergie »
Dr Bachir Ismaël Ouédraogo
Techniquement, ce sont 430 kilomètres de réseau électrique (basse et moyenne tension), 2 centrales photovoltaïques et l’installation de 250 lampadaires qui seront faits dans 45 localités du Ziro et du Gourma. Il est donc prévu une centrale solaire dont l’importance n’est plus à démontrer à Cassou. « Cette centrale permettra de réduire un peu la facture de la population pendant la journée et surtout prendre avantage d’un atout majeur qu’est le soleil », a dit le directeur général de l’Agence Burkinabè de l’Electrification Rurale (ABER) Ismaël Nakoulma.
En attendant la transition rapide vers l’énergie solaire tant souhaitée, l’ABER entend électrifier encore plus de localités. Et ce afin d’atteindre un taux d’électrification national de 25%. Et pour y arriver, elle compte couvrir 400 localités additionnelles d’ici la fin de l’année.
Du côté des bénéficiaires, ce sont des sentiments de joie qui se lisent sur les visages. « Je ne sais pas quoi dire. Je suis vraiment content de l’électrification de la commune de Cassou », a exprimé le maire, Dramane Diésso.
Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Des difficultés existent toujours et les habitants les ont énumérées. Il y a entre autres la nécessité d’électrifié le CSPS, mettre de l’éclairage dans la commune et maintenir le coût du branchement à un coût social.
Amélioration des conditions de vie en milieu rural: l’électricité « est arrivée » dans 23 localités du Ziro
Accroissement de l’offre d’électricité en milieu rural: L’ABER et le PNUD s’engagent dans la formulation d’un nouveau projet
Visite de l’ABER à Saponé « Si vous implantez un poteau, nous vous accompagnerons avec 4 autres », DG ABER
Gratuité de l’électricité : La mesure effective à Saponé
La Fédération des sociétés coopératives d’électricité du Burkina (FESCOOPEL/B), en compagnie de l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER), a effectué une visite terrain le samedi 25 juillet 2020 à Saponé, dans la région du Centre-Sud. Elle s’est rassurée de l’effectivité de la gratuité de l’électricité, une des mesures sociales prises par le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.
Seydou Congo et Florence Yalpougdou sont des bénéficiaires des mesures de gratuité de l’électricité décidées par le président du Faso, pour faire face aux conséquences de la COVID-19. Ces habitants de Saponé, localité située à une quarantaine de kilomètres de Ouagadougou, n’ont pas dissimulé leur joie.
Ils ont confié que l’argent qui devrait servir à payer les factures d’électricité durant ces trois mois a servi à couvrir d’autres besoins de leurs familles. Une autre habitante qui a apprécié cette initiative a avoué que la mesure a contribué à la réussite de ses enfants aux examens.
« Avant la gratuité, les enfants ne pouvaient pas étudier jusqu’à une certaine heure, parce que nous les obligions à éteindre la lumière, de peur que la facture ne soit trop élevée. Grâce à cette mesure, les résultats ont été satisfaisants cette année », a-t-elle déclaré.
Pour constater l’opérationnalisation de cette mesure, la Fédération des sociétés coopératives d’électricité du Burkina (FESCOOPEL/B) et l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) ont échangé avec les clients de ladite localité, le samedi 25 juillet 2020. Le président de la FESCOOPEL/B, Harouna Sandwidi, a souligné que l’électricité est un puissant outil de développement et les coopératives d’électricité offrent aux populations, une précieuse matière pour leur bien-être économique et social.
« La FESCOOPEL/B a pour rôle l’accompagnement technique, le suivi au quotidien de ses membres, afin d’atteindre l’objectif visé, qui est la viabilité technico économique de ses structures », a-t-il expliqué. Le directeur général de l’ABER, Ismaël Nacoulma, a pour sa part indiqué que de nos jours, plus de 30% des clients ruraux dépendent des FESCOOPEL/B à travers les coopératives d’électricité (COOPEL), organisées pour donner aux populations tous les avantages financiers liés à ces mesures sociales.
Selon lui, le taux d’électrification rural au Burkina Faso qui était de 3% dans les années antérieures est passé aujourd’hui à 21%, alors que l’engagement du gouvernement était d’atteindre un taux de 19% d’ici à fin 2020. « Nous sommes au-delà des objectifs fixés, mais la demande est encore forte sur le terrain. Si 21% de la population ont accès à l’énergie, cela veut dire qu’il y a 79% qui n’en ont pas et c’est le ‘’challenge’’ que nous relevons au quotidien », a-t-il précisé.
Possibilité d’allègement des factures
Les bénéficiaires ont souhaité que cette mesure de gratuité soit prolongée, car à les entendre, la relance économique n’est pas totalement effective. L’autre doléance est la réduction des montants des factures. M. Nacoulma les a rassurées, qu’elles seront étudiées, afin de trouver des solutions idoines. Il a noté qu’à Saponé, 20 lampadaires sont en train d’être implantées sur l’aire du marché, en vue de booster le développement socio-économique. « Dans cette localité, il y a d’abord l’extension du réseau pour permettre à bon nombre de personnes de disposer de l’électricité.
Ensuite, nous allons voir dans quelle mesure avec la COVID-19, le gouvernement pourrait contribuer à l’allègement des factures, surtout pour la population rurale en cette période hivernale», a-t-il souligné. Il a fait savoir que si la population elle-même peut disposer d’un poteau d’éclairage, l’agence en ajoutera quatre autres. Le maire de la commune de Saponé, Abdoulaye Compaoré, qui s’est réjoui de la mesure de la gratuité de l’électricité et de la promesse faite par le directeur général, M. Nacoulma, a noté que des dispositions seront prises avec l’ABER, pour que ce vœu se concrétise.
Par ailleurs, il est prévu le lancement prochain du système à prépaiement, avec le déploiement de 25 compteurs intelligents. La localité est également bénéficiaire d’un projet-pilote de réhabilitation et de renforcement des lignes. Ce projet touchera, de l’avis du directeur général de l’ABER, seulement 10 localités dont fait partie Saponé, avec l’implantation de 200 poteaux d’ici à fin 2020.
Amélioration du taux d’électrification rurale :L’ABER propose une nouvelle approche
L’Agence burkinabè d’électrification rurale (ABER) a, lors d’un atelier national tenu les 3 et 4 octobre 2019, à Nioryida (commune rurale de Nobéré), dans la région du Centre-Sud, dévoilé sa nouvelle approche d’amélioration du taux d’électrification rurale.
Le ministère de l’Energie, à travers l’Agence burkinabè d’électrification rurale (ABER), veut satisfaire aux recommandations du Plan national de développement économique et social (PNDES) pour accroître d’environ 3% à 19% le taux d’électrification rurale (ER) à l’horizon 2020. Lors d’un atelier national sur la question, organisé par le ministère de l’Energie, les 3 et 4 octobre 2019, à Nioryida (commune rurale de Nobéré), dans la région du Centre-Sud, l’ABER a, ainsi, dévoilé sa nouvelle approche d’Améliorer la performance du modèle de l’ER au Burkina Faso. Cette thématique, articulée autour de « l’état des lieux sur l’opérationnalisation du modèle actuel des coopératives d’électricité (COOPEL) », « les principaux défis identifiés dans le concept actuel des COOPEL» et « la nouvelle approche de l’ABER pour l’électrification rurale », a été débattue par l’ensemble des acteurs du secteur, en général, et des représentants des COOPEL, en particulier. Selon le directeur général de l’ABER, Ismaël Somlawendé Nacoulma, d’importants investissements appuyés par les partenaires financiers ont été mis en œuvre pour offrir la lumière aux petites localités majoritaires au Burkina Faso. « Pour accélérer l’électrification rurale, le défi est donc de déterminer le potentiel, les technologies adéquates et le modèle économique adapté à ces petites localités », a-t-il déclaré.
Mutualiser les efforts des acteurs
Une autre vision, de l’avis de M. Nacoulma, est de mutualiser les efforts de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) pour sa longue expérience, des COOPEL pour leur connaissance locale et des acteurs du privé pour des investissements conséquents. Ce, a-t-il expliqué, afin de permettre à tous, l’accès à l’électricité, au pays des Hommes intègres. « Cependant, l’accent devrait être porté sur ce qui importe pour les consommateurs finaux, c’est-à-dire les services électriques rendus possibles grâce à l’électricité comme source d’énergie et non pas l’électricité elle-même », a-t-il indiqué. Pour Ismaël Somlawendé Nacoulma, la nouvelle vision de l’ABER se fonde également sur une phase transitoire du modèle communautaire d’ER au Burkina Faso. Pour cela, a-t-il déroulé, il faut, entre autres, assainir la situation par la révision de la tarification et le renforcement du réseau visant à favoriser l’intervention accrue du secteur privé. Toutefois, le premier responsable de l’ABER a rappelé que cette stratégie, prenant actuellement en compte près de 154 568 abonnés, a été précédée d’investissements ayant permis d’électrifier 872 localités par la SONABEL et les COOPEL. Face à la thématique développée, des participants, à l’image de Jean Sylvestre Sandwidi, ont recommandé de reformer le modèle coopératif en vue de dynamiser celui économique. Les intervenants ont, aussi, proposé de réviser le mode et la structuration de la facture SONABEL, d’effectuer une tarification basse tension pour les COOPEL et relire l’arrêté 2009-19 conformément au décret d’imposition de 10 KW de puissance électrique.
Créer un cadre d’échanges périodiques
Il s’agit, en sus, pour eux, au niveau étatique, de créer un cadre d’échanges périodiques avec l’ensemble des acteurs, présenter les opportunités de l’ER au secteur privé et fournir une base de données continue des opportunités mise à jour par région assortie d’une cartographie en ligne. Du point de vue de l’intervenante d’un des groupes de travail, Sonia Bandé, il faut renforcer la sécurité des infrastructures électriques dans un contexte d’insécurité. Au sortir du conclave, le représentant de la gouverneure du Centre-Sud, Amidou Soré, s’est convaincu que l’atelier va permettre de donner l’énergie productive aux populations rurales. Il a salué le choix du thème avant d’inviter tous les acteurs à s’approprier le document final. Le conseiller technique du ministre de l’Energie, Jean-Baptiste Kaboré a, pour sa part, laissé entendre que la nouvelle approche de l’ABER, avec le soutien du gouvernement, va atteindre les objectifs fixés. Il a, par ailleurs, rassuré de l’accompagnement du département de l’énergie à l’ABER pour réussir le challenge. Quant au chef de mission du projet Energie et croissance économique durable dans la boucle du Mouhoun (ECED) financé par le Canada, Maxim Fortin, il a assuré que sa structure va, de même, soutenir l’ABER dans son processus d’ER, en tant que Partenaire technique et financier (PTF).
Electrification rurale : L’Agence burkinabè de l’énergie rurale présente sa nouvelle approche
Le taux d’électrification dans l’ensemble des pays du G5 Sahel est d’environ 20%, selon l’Alliance Sahel. Ce taux est deux fois inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne et quatre fois moins que la moyenne mondiale. Le Burkina Faso a entrepris d’atteindre un taux d’électrification en zone rurale de 19% à l’horizon 2020. C’est dans ce sens que le ministère de l’Energie a tenu, les 3 et 4 octobre 2019 à l’Hôtel Imane de Noryida, dans la région du Centre-Sud, un atelier sur l’électrification rurale au Burkina Faso. Les participants, venus des différentes localités du pays, ont réfléchi sur l’amélioration de la performance du modèle d’électrification rurale au Burkina Faso.
En inscrivant l’électrification rurale dans une perspective de développement économique pérenne sur la base de la viabilité technique, économique et financière, le Burkina Faso a établi, dans son référentiel de développement (le PNDES), d’atteindre un taux d’électrification rurale de 19% à l’horizon 2020. Pour cela, il a été confié à l’Agence burkinabè d’électrification rurale (ABER) la tâche de travailler à l’implication du secteur privé, des collectivités locales et des usagers, ainsi que la mobilisation de financements concessionnels, en plus des ressources nationales et des financements commerciaux.
Préalablement connu sous l’appellation Fonds de développement de l’électrification (FDE), l’ABER affiche à ce jour les acquis suivants : 251 localités raccordées au réseau national, cinq systèmes isolés, onze projets engagés dont le PASEL (financé par la Banque mondiale qui permettra d’électrifier 229 localités) et le projet Yeleen (financé par la BAD, qui prévoit un raccordement de 264 localités en on et off-grid pour alimenter 125 000 ménages, soit 900 000 personnes).
Ainsi, durant ces 48 heures, l’ABER a échangé avec les acteurs de l’électrification rurale et les représentants des Coopel sur sa nouvelle approche pour l’électrification rurale et le processus d’opérationnalisation du nouveau modèle de concession en vue de porter le taux d’électrification rurale à un niveau fort appréciable. Pour ce faire, les participants ont fait un diagnostic de l’état des lieux de l’opérationnalisation du modèle actuel des Coopel, identifié les principaux défis dans le concept actuel des Coopel et adopté la nouvelle approche pour l’électrification rurale.
En outre, les participants se sont penchés sur la nécessité de trouver des solutions pour les Coopel en arrêt, d’intégrer les questions environnementales dans la politique d’électrification, d’éclairer les acteurs sur la logistique des tarifs d’électricité.
Dans son allocution de clôture, le secrétaire général de la région du Centre-Sud, Amadou Soré, est revenu sur l’intérêt de l’amélioration du taux d’accès des populations rurales à l’électricité. Tout en félicitant les participants pour la qualité du travail abattu, il les a rassurés de la prise en compte des orientations qui ont été faites pour améliorer la performance des Coopel/OLM.